Allô la Fédération française de foot, besoin d’un consultant RSE ?
Hier ( 14 octobre 2024) l’équipe de France a battu la Belgique 2-1, mais elle a perdu, a minima, sa dimension pédagogique.
En effet, pour rallier Bruxelles, l’équipe a pris l’aviondepuis Paris ! Pourtant, le trajet en train entre Paris et Bruxelles ne dure que 1h30...
Un choix d’autant plus incompréhensible que Philippe Diallo,président de la FFF, avait déclaré en 2023 vouloir systématiser l’usage du train pour les trajets de moins de trois heures des sélections nationales, pour des raisons écologiques.
Et là, toutes les excuses bidon ont fusé : embarquer à la gare du Nord est compliqué, pas assez de place pour le staff en 1ère classe, cela perturbe les habitudes des joueurs, temps de récupération, etc.
Faut-il rappeler à ces messieurs que le football est un jeu? Qu’ils vivent très, très bien de leur passion ? Ils devraient essayer un jour de prendre le TER, pour aller travailler à l’usine.
Pendant que l’on demande à tous les Français de faire des efforts, comme « ne pas envoyer de mails avec des pièces jointes pour rigoler » (Agnès Pannier-Runacher), au regard du confort dont ils bénéficient, 1h30 de TGV ne paraît pas insurmontable.
D’autant que tout au long de l’année, ces joueurs prennent l’avion pour rejoindre leurs clubs et venir en équipe de France. Une petite réduction des émissions de CO2 de temps en temps ne ferait pas de mal.
Mais c’est la portée symbolique qui désastreuse. Des millions de personnes suivent ces joueurs sur les réseaux sociaux. Alors à quoi bon promouvoir des messages du type « privilégiez les transports en commun », imposés par décret de l’État, si eux-mêmes ne donnent pas l’exemple ?
Sans parler de Kylian Mbappé, qui s’est offert deux jours decongé en Suède, sûrement pas en train non plus. Pendant ce temps, Jancovici peut continuer de prêcher dans le désert avec ses recommandations de quatre vols dans une vie !
À l’heure où l’État demande des efforts financiers, réduirel’empreinte carbone des joueurs contribuerait non seulement à diminuer leur dette écologique, mais aussi à l’effort économique.
En tant que fédération sous tutelle du ministère des Sports, la FFF incarne malheureusement l’incohérence de la transition écologique prônée
par l’État. Encore un but contre son camp ( CSC) !